WAIF, X CONTROL

In the context of fashion and cultural analysis, the term « waif » describes a style or persona characterized by a delicate, fragile appearance, often associated with youthful innocence or vulnerability. This aesthetic became notably popular in the 1990s, primarily influenced by figures such as Kate Moss during the CK One campaign (1994) and Courtney Love. She perfectly embodied the « waif look » with her slender frame and minimalist style.

Drawing from Spring Breakers, the first film by the incredibly brilliant A24 film production studio, the Digital Breakers are waifs under control X.

De la littératie visuelle

Je ne sais plus d’où j’ai tiré cet échange, mais il pourrait être le manifesto d’un cours Image ayant une approche reflexive.

– Do you think it’s important to tell a history of photography or do you think that that is sort of a 20th century goal?

– I think it’s hugely important to talk about the history of the medium because it’s not quite a universal language. And the idea that we’re all visually literate is not quite true.

We can all probably extract some very basic level of information from photographs. But I think you have to learn to understand how images work and how images are constructed.

Who made the picture, why they make the picture, who edited the picture, who cropped the picture, who captioned the picture, what pictures did they leave out, what pictures are being censored. It’s a malleable medium and I think people need to be aware of that.

That’s one of the big goals in visual literacy, is for people to understand how many different ways you can make and use and understand any kind of image. There’s nothing like it. There’s no other experience like it. Because when we’re walking around the world, you don’t have time to see everything around you. For a moment, you can stop something and look at it in a way that you normally wouldn’t see it.

And I think that’s part of the real fascination with still photography. It’s kind of very existential, philosophical kind of medium. It lets you step outside yourself to kind of look at the world in a different way.

ON A VU: ROISÍN MURPHY, ICONE DE MODE

L’attente était grande pour le spectacle de Roisín Murphy à l’Olympia l’autre soir.

On anticipait des tenues extravagantes.
On espérait des poses et une théâtralité corporelle sur scène hors du commun.
On souhaitait une fosse habitée de fans vibrants d’énergie.
On attendait une performance hors norme.

Le résultat a surpassé mes attentes… ce fût un un show à 200%!
Le live s’est révélé être une véritable démonstration de passion, menée tambour battant, avec une énergie inébranlable, imprégnée de folie, sans retenue, et s’est avérée être une immense source d’inspiration.

Roisín Murphy ce soir là confirme son statut de véritable icône de la mode.
Ses choix vestimentaires, à mille lieues des tenues pour faire le buzz de stars plus mainstream étaient chargés d’histoire et de références culturelles.

Comment, en effet, ne pas évoquer Yves Saint-Laurent devant une telle allure ?

Roisin Murphy, Olympia, Paris, mars 2024-Musée Yves Saint Laurent
Roisin Murphy, Olympia, Paris, mars 2024 – Musée Yves Saint Laurent
Jerry Hall dans un tailleur monochrome Yves Saint Laurent
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La « panthéonisation » de la mode?

Le Panthéon, initialement conçu comme un lieu d’hommage aux grands hommes et femmes, reflète aujourd’hui, au vu des cérémonies à répétition, les transformations profondes de notre époque: Il ne s’agit plus seulement de célébrer des individualités remarquables, mais plutôt de représenter une certaine image de la France.

Cette idée où la représentation prime sur la singularité amène la question suivante: « est-ce que la mode, que l’on définit souvent comme l’expression de soi, de sa propre singularité, ne connaîtrait pas elle aussi un phénomène de panthéonisation?

Identités Diluées

Face à une jeunesse en quête d’identité visuelle (l’expression de soi), le phénomène d’emphase semble jouer à fond et alors se cristallise une dichotomie de l’individuel vers le général, du désir de représentation d’un groupe au détriment de l’expression de soi: la panthéonisation, soit moins d’individu et plus de générique.

Du Panthéon des Héros à celui des Marques

Ce qui concrètement se manifeste par le désir d’avoir des vêtements à l’image forte (le savoir-faire étant secondaire), au design prononcé, de célébrer une marque, afin de bien signifier son appartenance au groupe car aujourd’hui on ne cherche plus à être différent, le risque est trop grand.

L’Esthétique du Collectif ?

Optimiste, gageons que cette recherche du général soit (aussi) un désir de collectif, « d’être ensemble », contre les tensions de l’époque.

TRANSSUBSTANTIATION DE L’IMAGE

Hormis le contexte religieux, dans l’art et la philosophie, la transsubstantiation de l’image révèle comment une œuvre peut dépasser sa matérialité (couleurs, formes…) pour toucher le spectateur de manière profonde, émotionnelle ou spirituelle. Ce phénomène illustre la transformation d’une simple composition en une entité riche en significations qui surpassent sa forme physique.

Dans la culture visuelle contemporaine, où les images sont constamment reproduites, manipulées et diffusées à travers divers médias, les images subissent des métamorphoses constantes, redéfinissant leur sens au gré des manipulations et de la diffusion. Cette fluidité plus ou moins maîtrisée invite à considérer la flexibilité et l’évolution de l’identité des images, reflétant ainsi la complexité de la culture visuelle contemporaine.

L’AIR DU TEMPS, UNDERGROUND ET POP: DE GALLIANO À WILLIAMS

En voyant ces deux photos issues du dernier show artisanal de Maison Martin Margiela, à la sortie du défilé de Louis Vuitton j’ai été frappé par la propension à littéralement fixer l’époque, bien qu’aux antipodes l’un de l’autre, de deux designers de ces maisons.

les contours de notre époque chimérique en deux photos: subversion, provocation et dystopie puis subversion, détournement des codes et pop culture flamboyante.
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